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mimi thian t1bz9XpJ2 Y unsplashAu début, l'Éducation numérique (TICE) était considérée comme la baguette magique qui allait révolutionner les salles de classe et toute l’expérience en matière d’éducation, mais les résultats obtenus ont jusqu’à présent été décevants. Dans la réalité, les enseignants rencontrent des difficultés tandis que le cadre pour les étudiants n’a pas vraiment changé en termes de résultats d’apprentissage.

 

 

Les dernières études

La dernière étude internationale sur les compétences scolaires des adolescents en matière de numérique révèle quelques surprises et montre que l'enseignement du numérique est moins simple qu'on ne l'imagine. De manière plus générale et pour le grand public, un manque de compétences digitales est également constaté par la dernière enquête de L’INSEE.

Le point dans l’Éducation

Le numérique dans l’éducation dispose sans nul doute d’un potentiel encore inexploité, et pourrait être une aide précieuse pour les enseignants. Pour libérer ls bienfaits d’une technologie capable de transformer le secteur de l’éducation, il faut que les responsables politiques français définissent une stratégie claire en ce qui concerne les changements que cette technologie devrait apporter.

Les enseignants sont mis à rude épreuve. Le Global Teacher Status Index de 2018 publié par la Fondation Varkey, révèle que les enseignants en France travaillent en moyenne 37 heures par semaine, soit plus que la moyenne du reste de la population active française, et que cette réalité est sous-estimée par le public. Par ailleurs, ils sont de plus en plus pris par des tâches autres que le cœur de l’enseignement  La récente Enquête internationale sur l’enseignement et l’apprentissage de 2018 de l’OCDE indique que les enseignants en France ne consacraient en moyenne que 75 % de leur temps de classe à l’enseignement et à l’apprentissage, le temps restant étant occupé par des tâches administratives et de discipline.

Nous devons garder à l’esprit que la technologie ne remplacera jamais le lien personnel que les enseignants partagent avec les étudiants, ni n’assurera le même niveau d’engagement personnalisé et direct qu’ont établi les enseignants. Cela dit, un nouveau rapport du Groupe Atlantis, composé de 26 anciens ministres de l’Enseignement et chefs de gouvernement du monde entier, intitulé «Échec du système : pourquoi la politique en matière de Technologie de l’Education nécessite une mise à jour cruciale ? » (System failure: Why EdTech policy needs a critical update), montre que des solutions technologiques peuvent aider en ce sens. Elles peuvent mettre à disposition des enseignants et étudiants un large éventail de ressources ouvrant de nouvelles perspectives, mais aussi proposer de nouvelles approches aux concepts et faciliter l’accès à l’apprentissage, où qu’ils se trouvent. En réduisant le temps que les enseignants doivent consacrer aux tâches administratives, cela leur permet de se dédier davantage à l’enseignement direct, crucial pour les étudiants. Cette mesure peut vraiment aider à rendre l’éducation plus accessible aux élèves défavorisés.

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Qu’en est-il en France ?

La bonne nouvelle est que la France dispose déjà d’une scène dynamique de startups technologiques et d’un écosystème existant. Des initiatives telles que le superhub Station F, le visa French Tech, Viva Tech et les écoles 42 font tous partie de cette structure, et ont rapidement permis de faire de Paris un pôle technologique ces dernières années. Selon le dernier recensement effectué par l’Observatoire français EdTech, Brighteye Ventures est l’un des principaux fonds de capital-risque EdTech en Europe. Il existe plus de 400 startups dans ce secteur en France, notamment des entreprises novatrices et influentes telles que OpenClassrooms et Klaxoon.

Toutefois, les lacunes des politiques mises en œuvre font qu’il est peu probable que la technologie atteigne son plein potentiel dans les écoles françaises. Le nouveau rapport du Groupe Atlantis identifie de nombreux problèmes majeurs auxquels la technologie de l’éducation est confrontée dans de nombreux pays. Il est rarement possible de prouver quelles applications améliorent les résultats d’apprentissage, ce qui signifie que les produits les plus répandus qui restent sur le marché ne sont pas toujours les plus efficaces. Les processus d’approvisionnement ont tendance à être fragmentés, ce qui peut empêcher les  meilleures technologies d’être adoptées. Par ailleurs, les enseignants ne reçoivent généralement pas de formation pour utiliser les technologies d’apprentissage.

Les développeurs travaillent souvent de manière cloisonnée, ce qui rend difficile le partage d’outils, de priorités et de processus avec d’autres experts du secteur. Par ailleurs, lorsque les entreprises exposent leurs propositions à l’occasion de salons professionnels, les contrats sont signés par l’administration de l’école, qui n’a souvent que très peu de contact avec les éducateurs qui vont les utiliser. En effet, l’une des principales raisons pour lesquelles de nombreuses initiatives EdTech échouent est le manque d’informations sur l’expérience vécue par les étudiants et les enseignants.

Le gouvernement français doit élaborer une stratégie solide. Il convient de noter que le Royaume-Uni a récemment mis en place une ce type de stratégie, en créant des groupes de travail associant les experts du secteur avec des entreprises de haute technologie, chargés de proposer des solutions au gouvernement.

La France peut apprendre de cette initiative. Ce qui fait défaut, c’est un dialogue actif et constructif entre l’ensemble des parties prenantes de l'Education numérique. Cela peut entraver la compréhension entre les entreprises, les écoles, les éducateurs, les décideurs politiques et les apprenants eux-mêmes. Il serait possible de combler ce fossé en établissant une stratégie cohérente et exhaustive et en créant un groupe de travail intersectoriel.

Par ailleurs, l’un des défis les plus durs à relever en matière de marketing et d’approvisionnement pour les ressources TICE est de démontrer qu’elles apporteront des bénéfices tangibles et quantifiables. Pour prouver cela, il faut disposer de compétences en techniques de recherche empirique et, surtout, être en contact avec des élèves pour pouvoir en mesurer l’impact. Pour résoudre ce problème, et dans le cadre de sa stratégie EdTech, la France peut créer un ensemble d’écoles expérimentales qui collaboreront avec les startups pour établir des preuves sur les meilleures innovations apportées. Forte de ces preuves et de la bonne stratégie, les enseignants en France en difficulté auront accès à des ressources TICE a l’efficace bien éprouvée, répondants à leur besoins spécifiques.

La technologie est un outil au service de l’enseignement, les mondes « digital » et « physique » doivent se mieux se compléter pour une meilleure réussite des élèves. La fondation est basée à Londres et est présidée par Monsieur Vikas Pota.

 

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