La crise sanitaire a entraîné beaucoup de bouleversements dans nos vies et notamment pour les étudiants. Cours à distance, examens repoussés, programmes décalés, insertion professionnelle compliquée... et mobilité chamboulée.
En effet, les étudiants français et internationaux sont de plus en plus nombreux à partir chaque année dans une autre université que la leur. Il peut s’agir d’une université en France mais bien souvent à l’étranger. Par exemple, entre 2014 et 2020, 4 millions d'apprenants ont utilisé le programme Erasmus + pour partir.
La crise du coronavirus a stoppé net les projets de voyage de nombreux étudiants. L’année 2020 a mis fin aux échanges universitaires plus tôt que prévu. A la rentrée de septembre 2021, les étudiants espéraient pouvoir repartir. Malheureusement la crise sanitaire continue et de nombreux étudiants risquent de finir leurs études sans pouvoir partir en séjour universitaire à l’étranger.
Des études chamboulées
En effet, les frontières étant bloquées ou les universités fermées, bon nombre d’étudiants ont dû suivre leurs cours dans l’université étrangère à distance depuis leur domicile. Un goût amer pour tous ces étudiants qui comptaient beaucoup sur ce programme d’échange.
La mobilité internationale est de plus en plus valorisée dans le monde professionnel et ces jeunes ont peur que leur parcours universitaire soit déprécié au regard de leurs pairs qui ont pu partir. En effet, lors de ces séjours à l’étranger, différents types de compétences sont développées : que ce soit des compétences transversales, l’apprentissage de langues étrangères bien sûr mais aussi et surtout un apprentissage de la vie en communauté et avec l’autre.
L’intégration est aussi compliquée car ces jeunes se retrouvent à intégrer de nouveaux groupes d’étudiants à distance. Et il n’est pas facile de s’intégrer dans une classe, dans une langue étrangère, depuis son écran d’ordinateur.
Les étudiants ont aussi rencontré des problèmes d’agenda. Certaines universités ont décalé le début de leur semestre universitaire ce qui ne concordait plus avec le semestre français.
Certains étudiants sont tout de même partis ou restés à l’étranger mais se retrouvent à suivre des cours en ligne car l’université sur place est fermée. Un paradoxe.
Une mobilité disparate
Certains étudiants ont donc pu bénéficier de cette mobilité, notamment en Europe où les échanges se font plus facilement et avec moins de contraintes (visa, coût etc.). En revanche vers d’autres pays comme la Chine ou les Etats-Unis les échanges ont été stoppés net ou les étudiants ont été rapatriés en France. En effet, ces pays donnent la priorité à la gestion de crise de leurs étudiants avant de vouloir accepter des étudiants d’universités partenaires.
En Europe la situation est un peu moins complexe. Ainsi, avec le programme Eramsus+, les universités ont tenté de proposer des solutions, comme des cours à distance, d’anticiper les périodes de quatorzaines imposées par le virus, de raccourcir le séjour à l’étranger ou encore de le reporter lorsque ce n’était pas possible.
Idem pour les étudiants qui viennent de l’étranger suivre des cours en France. Les universités françaises étant actuellement fermées, les étudiants étrangers commenceront leur semestre par des cours à distance.
Un casse-tête pour les directions d’universités qui tentent de s'adapter tant bien que mal et ainsi permettre aux étudiants d’accéder à cette mobilité universitaire tant désirée.