Les MOOC désignent en anglais les massive open online course également appelé en français les cours en ligne ouvert et massif (CLOM). Ce terme décrit tout simplement les formations à distance qui ont lieu entre des professeurs et des étudiants qui ne se trouvent pas du tout dans la même zone géographique.
Le concept et les premiers MOOC sont apparus pour la première fois en 2012. On distingue trois types de plateformes:
- Les plateformes conçues pour être des MOOC portées par des entreprises du secteur de l’enseignement et qui sont réservées aux universités les plus connues.
- Les plateformes à l’origine restrictives mais qui se sont ouvertes et qui sont désormais disponibles dans presque toutes les universités.
- Les plateformes de logiciel libre que l’on doit installer soi-même.
Les MOOC étaient annoncés comme une grande révolution puisqu'ils modifient la vision de l’apprentissage. D’un point de vue économique tout d’abord puisque certaines formations n’étaient plus réservées qu’à une élite; pédagogique car il s’agissait d’une nouvelle façon d’enseigner et d’apprendre; et enfin technologique car on dématérialisait la transmission du savoir.
Les MOOC les plus connus sont : Coursera, une plateforme soutenue par HEC et l'ESSEC ; Openclassroom, qui propose des cours sur le développement informatique, l'entrepreneuriat, la communication et le marketing ; et FUN, qui est mis en place par le ministère français de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Pôle Emploi propose également quatre MOOC pour aider dans la recherche d'un emploi
Les MOOC, un phénomène contrasté
L’engouement pour les MOOC s'explique par deux principales raisons : ils sont perçus comme une révolution réelle, servant à la fois de diffuseurs de savoir pour les enseignants et de générateurs de visibilité pour les universités. Néanmoins, dans la réalité, la situation se révèle bien plus complexe. Les apprenants éprouvent des difficultés à persévérer sur la durée et à compléter les cours jusqu'au bout. En conséquence, seulement 5 % des étudiants parviennent à achever les programmes. Il est avéré en effet que l'apprentissage s'effectue de manière plus efficace lorsque l'individu est actif, c'est-à-dire engagé dans des actions concrètes, bénéficiant d'un environnement stimulant et guidé dans son processus d'acquisition de compétences. Par conséquent, les MOOC ne peuvent pas substituer les enseignements traditionnels prodigués en milieu universitaire, mais ils viennent plutôt compléter la formation initiale.
En outre, pour les enseignants, les MOOC demandent un véritable travail de réadaptation de leurs contenus pédagogiques conventionnels. En effet, ils doivent adapter leur discours non pas à leur auditoire habituel, mais à une audience hétérogène aux besoins diversifiés. L'enseignement en ligne exige également une méthodologie différente, notamment en ce qui concerne la conception. En effet, les MOOC requièrent généralement la collaboration de plusieurs professions distinctes (enseignants, ingénieurs, responsables de communauté, etc.) pour façonner et animer cet apprentissage de nouvelle génération.
Actuellement, les MOOC servent principalement à accroître les connaissances et ne sont pas toujours reconnus comme des diplômes authentiques, ce qui limite leur expansion. Toutefois, les choses sont en train de changer, car le gouvernement français a annoncé que les MOOC destinés aux travailleurs seraient prochainement validés comme des formations officielles. Cette évolution représente une étape supplémentaire visant à légitimer cette nouvelle forme d'enseignement.
Les MOOC, un échec ?
On ne peut pas dire pour autant que les MOOC sont un échec puisque le but premier est avant tout d’être divulgateur de savoir et surtout de savoir à la carte. Le MOOC se pose comme un apporteur de savoir pour des thèmes sur lesquels tu peux avoir des lacunes. Ainsi nombre d’étudiants ont affirmé avoir volontairement ignoré certains cours du programme car ils ne ressentaient pas le besoin d’acquérir de connaissances sur ce sujet. Le MOOC constitue donc un cours à la carte que tu peux piloter comme tu le souhaites et surtout à ton rythme.
Les MOOC évoluent également avec le temps et les innovations, et bien sûr les thématiques du moment. C’est le cas par exemple du cours sur le Bitcoin dispensé sur Coursera à la fin de l’année 2017 et qui a comptabilisé plus d’un million d’inscrits.
Ainsi, même si les MOOC n’ont pas eu le succès escompté ils constituent une très bonne alternative si tu es étudiant et que tu souhaites acquérir des connaissances sur des sujets que tu n’étudies pas ou simplement avoir un cours dispensé d’un manière différente. Ils sont aussi une très bonne solution pour te former à certaines compétences sans pour autant retourner sur les bancs de l’université.
