Le CREDOC a publié en novembre 2014 les résultats de son enquête annuelle : La diffusion des technologies de l'information et de la communication dans la société française, pour le compte de L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et le Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGE). Échantillon représentatif de la population française de 12 ans et plus : 2220 personnes ont été interrogées en face-à -face à leur domicile.
Ce rapport s’organise en quatre chapitres :
Le premier concerne le niveau d’équipement et de connexion de nos concitoyens aux divers outils et réseaux numériques (téléphone fixe, téléphone mobile, smartphone, tabl ette tactile, ordinateur, internet, télévision) ; le deuxième s’intéresse à l’usage qui en est fait ; le troisième chapitre fait le point sur les considérations sanitaires qui accompagnent l’usage des nouvelles technologies tandis que le dernier a trait à la façon dont se concilient nouvelles technologies et vie privée
1. Perception d’une légère amélioration dans le moral des ménages
Nous pointions l’an dernier la forte dégradation qui affectait le moral de la population.
Cette année, celui-ci s’améliore, notamment dans l’anticipation des conditions de vie futures : sur ce thème, les opinions négatives reculent de 13 points, passant de 59 % à 46 %. L’inquiétude face au chômage reste néanmoins élevée et 70 % des personnes interrogées disent s’imposer des restrictions budgétaires.
2. L’équipement : la priorité est donnée aux nouveautés, smartphones et tablettes
Dans ce contexte plutôt morose, les taux d’équipements en télévision, téléphone fixe (- 1 point), téléphone mobile (=), micro-ordinateur (- 1 point) ou connexion à internet (+ 1 point) n’évoluent que très marginalement.
En revanche, tablettes tactiles (29 % d’individus équipés, + 12 points) et smartphones (46 % d’équipement, + 7 points) se diffusent très rapidement. La multiplication des tablettes dans les foyers explique sans doute en partie la stagnation du taux de multiéquipement en ordinateur.
79% de la population est équipée à la fois en téléphone fixe et en téléphone mobile ;
77% bénéficient d’un double équipement téléphone mobile et internet à domicile.
Parmi elles, une personne sur deux est abonnée chez le même opérateur avec une offre groupée (+ 6 points cette année).
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3. La France progresse dans le classement européen s’agissant d’internet à domicile
En Europe, la France gagne un cran et se place désormais au 5ème rang s’agissant de l’équipement des ménages en internet à domicile (78 %, ce pourcentage diffèrelégèrement des 82 % enregistrés dans la présente enquête, mais il repose sur les ménages et non les individus) : elle a rattrapé la Finlande et dépassé le Luxembourg.
En un an, le taux d’équipement a progressé de 1 point en France, alors qu’en moyenne, dans l’Europe des 28, il a baissé de 3 points.
4. Les usages : de nouvelles pratiques apparaissent
La proportion d’internautes varie peu en 2014 (83 %, + 1 point), de même que certains des usages étudiés : réseaux sociaux (48 %, + 3 points) ; écoute et téléchargement de musique (47 %, - 2 points) ; recherche d’emploi (24 %, - 1 point) ; démarches administratives ou fiscales (51 %, comme en 2013) ; achat par internet (54 %, - 1 point).
Sur le téléphone mobile, le volume de SMS envoyés – tel qu’il est déclaré par les enquêtés – baisse pour la première fois (101 SMS en moyenne par semaine, contre 124 l’an dernier). Dans son observatoire, l’ARCEP a relevé, depuis 2012, plusieurs trimestres où les volumes échangés stagnaient, voire reculaient. Le recours croissant aux nouvelles applications de type Hangouts, Viber et autres qui ont déjà séduit 17 % de la population pour échanger des messages texte, en est probablement l’explication.
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5.Les usages liés à l’internet sur téléphone mobile ont, eux, le vent en poupe :
navigation sur internet (43 %, + 6 points), consultation des courriels (36 %, + 6 points), téléchargement d’applications (36 %, + 7 points). Par ailleurs, plus d’un Français sur quatre (28 %) utilise la géolocalisation sur son mobile pour trouver un restaurant, un bar, un musée ou un magasin
5. Les nouvelles technologies ont des effets supposés néfastes pour la santé humaine ; face à ces risques, un possesseur de téléphone mobile sur deux prend au moins une mesure de précaution
Les Français croient massivement que les antennes relais (74 %) et les téléphones mobiles (73 %) ne sont pas sûrs pour la santé humaine. Les réseaux Wi-Fi (62 %) et les champs magnétiques générés par les appareils électriques à l’intérieur du domicile (66 %) les inquiètent aussi.
6. La confidentialité et la protection des données sur internet sont identifiées comme des enjeux majeurs
Pour un Français sur trois, le principal frein au développent d’internet est le manque de protection des données personnelles (33 %). Une personne sur deux (50 %) est persuadée que des logiciels peuvent transmettre des informations personnelles à partir des téléphones mobiles sans que l’utilisateur en soit averti (+ 12 points en deux ans) et 47 % des internautes pensent avoir été victimes d’un accès indésirable à leurs données, que ce soit directement sur leur machine ou indirectement via un fournisseur d’accès ou autre. Face à ces risques, 57 % des Français disent se montrer très vigilants, en utilisant des mots de passe, en rangeant leurs données hors d’internet ou en recourant à des pare-feu.
7. Internet devient un acteur incontournable de la vie privée
Les réseaux sociaux sont désormais fréquentés par près d’une personne sur deux (48 %, + 6 points en deux ans). Et internet a permis à 40 % des Français de retrouver d’anciennes connaissances et même à 10 % de faire une rencontre amoureuse. Au total, près d’une personne sur deux (47 %) a pu, grâce à internet et aux technologies de d’information, enrichir son cercle relationnel.
8. Le temps passé sur internet : seul un parent sur deux instaure des règles pour ses enfants
En moyenne, un internaute déclare passer 17 heures par semaine sur le net (contre 15 heures en 2013). Les 12-17 ans interrogés se situent exactement dans cette moyenne : ils consacrent 17 heures par semaine à internet. Pour autant, un parent sur deux instaure des règles sur le temps passé par ses enfants sur internet (50 %), à jouer à des jeux vidéo (49 %) ou à regarder la télévision (47 %). Les 12-14 ans font néanmoins l’objet de davantage de surveillance que les 15-17 ans. Le faitque les parents osent des règles a un effet, notamment s’agissant des jeux vidéo (6 heures de moins lorsque des règles ont été posées).
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Plus d'informations sur : http://www.credoc.fr/
L'étude à télécharger (en pdf) : l’étude complète
Voir le rapport 2013
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