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arcep logoL'Arcep, le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Agence du Numérique viennent de publier les résultats de leur enquête annuelle sur la diffusion des outils numériques et l'évolution de leurs usages (Technologies de l'information). L'Enquête réalisée par le CREDOC (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) en face-à-face en juin 2019 auprès de 2259 personnes représentatives de la population des 12 ans et plus selon la méthode des quotas.

 

Le baromètre du numérique est une étude de référence qui permet :

  • de mesurer l’adoption par les Français des équipements et étudier les pratiques numériques ;
  • de détecter les inégalités d’accès et de compétences qu’elles soient volontaires ou subies ;
  • afin que la puissance publique puisse anticiper les grandes tendances et mettre en oeuvre une politique favorisant l’appropriation du numérique par tous.

Le smartphone gagne encore du terrain dans les pratiques numériques des Français

En 2019, la quasi-totalité de la population française âgée de douze ans et plus (95%) dispose d’un téléphone mobile. Le smartphone est devenu le terminal incontournable des Français : parmi les détenteurs de téléphones mobiles, ils sont plus de huit sur dix à en disposer. Si les jeunes générations en sont pratiquement toutes équipées, sa diffusion progresse encore chez les plus de 40 ans. En outre, lorsque le smartphone est adopté, il devient un outil indispensable : 94% des équipés l’utilisent quotidiennement.

Le smartphone est également incontournable pour accéder à internet. Il est l’équipement le plus utilisé par une majorité de Français (51%) pour se connecter (+5 points en un an), et se situe désormais loin devant l’ordinateur, avec 20 points d’écart. Les réseaux mobiles sont ainsi très utilisés en mobilité mais également à domicile où la connexion depuis les réseaux mobiles ne cesse de progresser : 57% des Français passent par les réseaux mobiles au sein de leur foyer. De fait, à domicile, quel que soit le terminal utilisé, réseaux fixe et mobile tendent tous deux à être sollicités. L’amélioration progressive de la qualité de service mobile et l’augmentation du volume de données offert par les forfaits mobiles peuvent expliquer cette tendance.

Parmi les détenteurs de smartphone, une forte progression des applications de communications interpersonnelles (type Whatsapp, Viber, Messenger…) est à mettre en regard des usages voix et SMS. Ainsi, dans un contexte de baisse du nombre de SMS émis depuis 2016, 63% sont des utilisateurs quotidiens de messageries instantanées (+10 points en un an), et 78% en ont l’usage, même ponctuellement (+14 points). Ces mêmes applications permettent aussi de passer des appels téléphoniques : six utilisateurs de smartphones sur dix en ont désormais l’usage, et 37% les utilisent quotidiennement (+18 points en un an).

Sur smartphone, la liberté de choix de l’utilisateur est contrainte

A l’achat, le choix en matière de smartphones s’avère varié. De nombreuses marques se côtoient et avec un large éventail de tarifs. En matière de systèmes d’exploitation en revanche, le consommateur fait face à un choix très limité. Deux acteurs se partagent aujourd’hui la quasi-totalité des systèmes d’exploitation (OS) : Google, avec Android, pour 77% des interrogés et Apple avec IOS pour 22% d’entre eux.

Et une fois « entré » dans l’un des deux systèmes d’exploitation, le consommateur se heurte à une difficulté non négligeable pour passer de l’un à l’autre : le transfert de données et des applications peut s’avérer fastidieux, voire dans certains cas, impossible. Or, trois quarts des utilisateurs accordent une réelle importance à cette possibilité de portabilité de leurs données lors du changement de smartphone.

La série d’applications pré-installées avec lesquelles les smartphones sont généralement vendus sont également une contrainte imposée. En particulier, le navigateur pré-installé est largement privilégié : l’étude montre que moins de 20% des détenteurs de smartphone utilisent un autre navigateur que celui pré-installé, et que 66% d’entre eux n’ont pas testé d’autres navigateurs. En revanche, lorsqu’ils ont effectué ce test, ils sont une majorité (55%) à en changer.

barometre numerique smartphone 2019

Internet est maintenant bien installé dans la société française

La croissance d’internet marque le pas (88% d’utilisateurs en 2019 contre 89% en 2018, 78% d’utilisation quotidienne contre 80% en 2018). Si de nouveaux usages se développent rapidement (vidéo, internet mobile...), les usages installés, tels les réseaux sociaux (60% contre 59% en 2017 et 2018) et les achats en ligne (62% contre 61% en 2017 et en 2018), se stabilisent.

La population a envie de réduire l’impact environnemental du numérique

En 2008, la majorité de la population (53%) considérait le numérique comme une chance (35% une menace). Aujourd’hui, cette proportion s’est inversée (une chance 38%, une menace 44%). Si seulement 52% de la population s’estime suffisamment informée des impacts environnementaux du numérique, 80% de la population a envie de réduire l’empreinte environnementale de ses équipements (69% réduire l’impact de ses usages).

barometre numerique environnement 2019

Pour s’informer, les réseaux sociaux sont encore loin derrière la télévision

Si une part grandissante de la population suit l’actualité en ligne (63% contre 59% en 2016), les médias traditionnels dominent encore le paysage. La population préfère la télévision (48%) à internet (19%) pour suivre l’actualité ; la radio (12%) ou la presse écrite (11%) sont devant les réseaux sociaux (6%). De même, la population préfère la télévision (40%) à internet (22%) pour comprendre l’actualité ; la radio (9%) et la presse écrite (18%) devancent les réseaux sociaux (4%). Les réseaux sociaux sont le média qui inspire la plus faible confiance, seulement 8 % contre 51% pour la télévision (42% pour la presse écrite, 37% pour la radio, 25% pour internet et 17% pour les livres).

Le numérique devient un levier supplémentaire et essentiel de sociabilité

La majorité de la population juge positivement l’impact du numérique, aussi bien sur sa vie personnelle (63% contre 17% d’opinions négatives), que professionnelle (51% contre 11% d’opinions négatives). Les plus diplômés sont plus à l’aise (69% de d’opinion positive contre 19% des non-diplômés), les moins diplômés sont perplexes (66% n’expriment pas d’opinion).

Une part croissante de la population tisse des liens grâce au numérique : 51% de la population utilise internet pour retrouver d’anciennes connaissances (40% en 2014), 44% pour nouer des liens avec de nouvelles personnes (27% en 2014) et 15% pour faire une rencontre amoureuse (10% en 2014).

Enfin, avoir accès à internet est perçu comme un facteur essentiel d’intégration dans la société par 68% de la population (54% en 2009). A l’inverse, 31% de la population estime que ce n’est pas important pour se sentir intégré (46% en 2009).

Le rôle important du numérique dans la modification des relations avec les administrations publiques

Plus d’un Français sur deux (56%) estime que les relations avec l’administration publique se sont modifiées depuis quelques années, contre 41% qui estiment qu’elles sont restées identiques. Parmi ceux qui ont observé des changements, ils sont 37% à considérer que les relations avec l’administration publique se sont complexifiées, tandis que 19% déclarent qu’elles se sont simplifiées.

Pour 86% des Français, le rôle du numérique est jugé important dans les évolutions, 41% des répondants pensent même que le numérique a un rôle « très important ». La proportion des personnes qui déclarent que le numérique joue un rôle est plus importante dans la complexification (31%) que dans la simplification (18%).

La complexité des démarches administratives et le manque d’aisance avec l’informatique comme principaux freins à la réalisation des démarches administratives en ligne

Si 32% des Français déclarent ne pas connaître de freins à l’utilisation de l’administration en ligne, la grande majorité évoque différents types de contraintes. La complexité des démarches administratives est la première cause évoquée, par 25% des Français (particulièrement évoquée par les plus âgés, les non diplômés et les habitants de petites communes), suivi d’un manque général d’aisance avec l’informatique et internet pour 20% d’entre eux (particulièrement évoqué par les plus âgés, les non diplômés, les retraités).

Face aux difficultés, un lieu idéal d’accompagnement alliant diversité des services et proximité

Face aux difficultés rencontrées par une partie de la population, notamment dans la gestion des démarches administratives en ligne, le lieu idéal pour 40% des Français allie proximité et diversité des services, c’est-à-dire un endroit réunissant plusieurs services publics et des services de proximité utiles au quotidien. On trouve ensuite les solutions proposant moins de fonctions : celle d’un lieu rassemblant plusieurs services publics (34%), puis celle d’une antenne locale pour chaque service public (19%).

Plus d'informations ici : https://www.arcep.fr/actualites/les-communiques-de-presse/detail/n/equipements-et-usages-du-numerique.html

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